Confrérie temploutoise des fabricants de vins de fruits
asbl
La fabrication familiale
Bien qu'un peu oublié, le vinaigre familial est d'une qualité
incomparable, quelle qu'en soit l'origine.
Pour le préparer, il est préférable de posséder un petit
tonneau.
Placez ce récipient dans un local à température moyenne
(débarras, grenier remise, cuisine).
La cannelle doit être en bois, car le vinaigre attaque le
métal.
Placez-la à quelques centimètres du fond du récipient, afin que
la lie ne s'écoule pas en même temps que le liquide.
La bonde située à la partie supérieure ne doit pas être
hermétique car l'air est nécessaire à la fabrication du vinaigre.
L'essentiel de cette opération réside dans la mère que
vous obtiendrez de la façon suivante:
Dans le récipient versez en ébullition un litre de bon vinaigre
du commerce.
Secouez ensuite en tous sens, afin que le liquide soit mis en
contact avec toutes les parties.
Le lendemain, ajoutez la lie d'une tourie de vin et 30 grammes
de tartre de vin réduit en poudre.
Laissez le mélange entrer en fermentation sans boucher le
tonnelet.
Une semaine plus tard, ajoutez du vinaigre ordinaire.
Il faudra attendre encore une quinzaine de jours pour que le
vinaigre soit propre à la consommation.
Il suffira ensuite, pour entretenir le vinaigre, de verser du
vin passé ou non, en compensation de la consommation.
Attention! ne troublez jamais la mère; utilisez un
entonnoir à long col pour que le vin ajouté s'écoule en dessous de la
pellicule.
Par ailleurs, il arrive que la mère de vinaigre prenne
une importance exagérée, qui de ce fait altère le produit.
Il faudra alors extraire du récipient la partie la moins saine.
Cela fait, vous remettrez la mère dans le tonnelet, et
ajouterez un peu de vinaigre frais, et quelques jours plus tard, du vin.
Il est possible de parfumer le vinaigre en en soutirant un
litre que l'on verse dans un petit récipient avec une gousse d'ail, deux
oignons, 210 grammes de fleur de sureau, de branches de thym, de laurier et
d'estragon, une douzaine de grains de poivre, quatre clous de girofle et 20
grammes de sel de cuisine.
Après avoir fermé le récipient, vous l'exposerez à la chaleur
du soleil ou une pièce tempérée.
Trois semaines plus tard, vous décantez le mélange en le
répartissant dans le récipient contenant la mère du vinaigre; pour ce faire,
agitez légèrement le tonnelet afin que le mélange se fasse bien.
Mettez ensuite ce nouveau vinaigre en bouteilles bouchées pour
éviter que le parfum ne s'évapore.
Vous pouvez "fortifier" votre vinaigre en le plaçant dans un
récipient à large ouverture et ensuite dans votre congélateur, afin que l'eau
contenue dans le vinaigre et elle seule se congèle.
Vous pourrez ainsi extraire l'eau gelée, et le vinaigre gagnera
en concentration.
Ce procédé n'altère pas l'arôme du vinaigre.
Le vinaigre de cidre
Pour le fabriquer, on se sert du cidre au lieu de vin.
Pour le reste le principe est le même.
Au dire des connaisseurs, le vinaigre de cidre a beaucoup plus
de finesse, d'arôme et de bouquet qu'un vinaigre d'alcool ou de vin.
Les différentes sortes de
vinaigres et leur utilisation
Le vinaigre de vin
Peut être fabriqué à partir de vin blanc, rouge ou rosé.
C'est un vinaigre au goût prononcé.
le meilleur est celui fabriqué à l'ancienne.
Il convient pour les assaisonnements de salades, marinades,
conserves.
Pour obtenir un vinaigre aux herbes au départ d'un vinaigre de
vin blanc, ajoutez dans la bouteille aneth, estragon, échalotes, poivre vert,
thym ou romarin; laissez macérer environ 1 mois au soleil, sur un appui de
fenêtre, avant de vous en servir.
Le vinaigre de cidre
Ce vinaigre est obtenu en ajoutant "une mère" au cidre.
Son goût est plus doux, sa couleur est légèrement dorée.
Il convient pour l'assaisonnement des salades, la cuisine
aigre-douce.
Dans un vinaigre de cidre, ajoutez une feuille de menthe.
Le vinaigre de bière
Le vinaigre de bière est beaucoup plus corsé, légèrement amer.
Il convient aux préparations anglaises: pickles, chutneys.
Le vinaigre d'alcool
C'est celui qui possède le moins de saveur.
On peut encore trouver dans des épiceries spécialisées, du
vinaigre de vin de riz (spécialité chinoise ou japonaise), du vinaigre de lait
(spécialité suisse), du vinaigre de miel (spécialité alsacienne) ...
Le vinaigre a l'estragon
Lavez quelques branches d'estragon, séchez en les déposant sur
un drap ou un papier absorbant exposé au soleil afin de faire évaporer
l'humidité qu'elles contiennent.
Glissez-les par le goulot de la bouteille, ainsi que quelques
grains de poivre et remplissez de vinaigre d'alcool.
Le vinaigre de framboise
Emplissez un récipient en terre de framboises bien mûres,
couvrez de vinaigre blanc.
Au bout de 2 semaines, passez au tamis et filtrez.
Mettez en bouteilles.
Une autre manière consiste à chauffer le vinaigre et les
framboises en ajoutant un peu de sucre.
Filtrez et mettre en bouteilles hermétiquement fermées.
R.B.
artic088
Confrérie
temploutoise des fabricants de vins de fruits asbl
(eau de
Javel)
un aide précieux pour le jardinier
(et les fabricants de vins de fruits)
Un produit polyvalent, simple et bon
marché. L'hypochlorite de soude est bien connu dans tous les ménages , puisqu'il
est vendu sous forme diluée dans le commerce sous le nom d'eau de Javel. Mais
beaucoup ignorent encore les services importants et variés que les propriétés
fongicides de ce produit permettent de rendre au jardin et au verger. Pour le
jardinier ou simplement pour l'amateur, l'eau de Javel apporte une
solution pratique et peu coûteuse à une multitude de problèmes.
Important:
Les doses indiquées dans les recettes
proposées s'entendent pour: l'eau de Javel du commerce. L'hypochlorite de soude tel quel
(45 - 50° chlorométriques) peut également être utilisé pour autant qu'il ait été
dilué au préalable par trois fois son volume d'eau.
Tuteurs, rames et
clayettes.
Les spores de nombreuses maladies
cryptogamiques se logent fréquemment dans les tuteurs, rames et clayettes. C'est
ainsi que les tuteurs de tomates sont les réceptacles de maladies telles
que le chancre des tiges, la septoriose des feuilles, le mildiou des fruits etc.
Pour les éviter, il est prudent de frotter vigoureusement à l'eau de
Javel, telle quelle ou légèrement diluée, les tuteurs ou rames après
utilisation. Il faut de même désinfecter les clayettes où s'effectuera la
germination des pommes de terre, de semences, ceci pour détruire les germes
quelles recèlent.
Désinfection des fanes de pommes de
terre
On sait qu'il est vivement conseillé de
brûler les fanes de pommes de terre pour détruire les oeufs et larves d'insectes
et les spores de maladies cryptogamiques. Dans le cas où on ne peut pas procéder
à cette incinération, par exemple par temps pluvieux ou pour toute autre raison,
il est nécessaire d'arroser immédiatement ces fanes à l'eau fortement javellisée
(10 cl d'eau de Javel pour 1 litre de solution ) pendant trois
jours consécutifs, afin d'empêcher toute prolifération.
Destruction des nids de
fourmis
Il arrive que les fourmis soient
gênantes pour les cultures (creusement de galeries déterrement des grains, etc.)
prendre une grosse éponge et la plonger dans de l'eau miellée placer l'éponge
sur la fourmilière, les fourmis l'envahiront; prendre alors l'éponge avec des
pinces et la jeter dans un sceau contenant de l'eau de Javel pour faire périr
les fourmis.
Lutte contre les limaces et
escargots
Pour éloigner les limaces et les
escargots des semis de plantation, enterrer çà et là jusqu'au trois quarts de
leur hauteur, dans les plants à préserver, de petits bocaux non bouchés
contenant de l'eau de Javel. Les gastéropodes dont on connaît l'intensité du
sens olfactif, éprouvent pour l'odeur de ce produit une vive répulsion et
abandonnent la place. Vous pouvez aussi enterrer de la même façon de
petits godets (par exemple boites de conservent) remplis de sciures de
bois préalablement humectée d'eau de Javel.
Nettoyage des pommes à
cidre
Les pommes son souvent très souillées,
Il est donc conseillé de les laver à l'eau pure pour les débarrasser de la terre
et des débris. Il y a ici intérêt à terminer par un passage à l'eau légèrement
javellisée (2 cl de Javel pour 1 litre de solution).
Ce trempage peut durer quelques minute
et doit être suivi d'un bon rinçage à l'eau. Cette méthode permet de tuer un
très grand nombre de germes nuisibles et, parfois même de déceler les pommes
avariées qui noircissent légèrement.
Blanchiment des noix
Afin de donner aux noix une meilleure
présentation et un aspect plus net, on peut traiter les fruits frais à l'eau de
Javel, mais il faut les vendre sous le nom de "noix blanchie" et ne pas employer
le terme "noix fraîches".
La méthode à utiliser est la
suivante:
dés le ramassage, plonger les noix dans
une solution contenant 4 à 6 litres d'eau de Javel pour 100 l d'eau;
brasser pendant 10 minutes environ;
étendre les noix sur des claies et
faire sécher très rapidement pour éviter toute détérioration due à l'humidité.
Grâce à ce traitement, le brou de noix restant sur les coquilles sera décoloré,
les noix seront propres et auront une présentation séduisante.
Destruction des herbes et mousses
allée de
jardin entrée de garage Etc.
Dés le retour de la belle saison, les
mousses, favorisées par l'humidité, envahissent le sol en brique pilée, terre
battue etc. L'eau de Javel telle quelle ou diluée d'une fois son volume d'eau
permet de le détruire facilement. humecter le sol au préalable par un arrosage à
l'eau pure, afin de le rendre perméable à l'eau de Javel et d'atteindre les
racines; arroser ensuite d'eau de Javel à deux reprises à 24 heures
d'intervalle;
les mousses jaunissent et ce
dessèchent Un simple ratissage les enlèvera lorsqu'elles seront mortes. Il
convient d'opérer par temps sec afin de permettre à l'eau de Javel d'avoir
son efficacité maximum.
terrasses
vérandas, etc.
L'eau de Javel permet également
de supprimer de façon durable les mousses qui se développent sur les surfaces en
ciment, brique, etc. Il suffit d'appliquer l'eau de Javel par arrosage ou
pulvérisation. Deux ou trois applications par an suffisent.
Lutte contre le ver du
poireau
Le ver du poireau est souvent un
véritable fléau, surtout dans les années sèches. L'eau de Javel donne des bons
résultats pour lutter contre cette larve .
La méthode à utiliser est la
suivante: avant
le repiquage, pulvériser les plants tous les 15 jours avec une solution d'eau
légèrement javellisée, à raison d'environ 2 cl de Javel pour 1 litre
d'eau (à défaut de pulvérisateur, se servir d'un arrosoir à pomme
fine);
après repiquage, les plants étant bien
repris, laissez tomber dans le coeur de chaque poireau quelques gouttes d'une
solution d'eau frottement javellisée à raison de 40 cl d'eau de Javel pour 60
cl d'eau. Se munir d'une bouteille munie d'un bouchon stilligoutte
qu'on peut confectionner soi-même, en traversant un bouchon par deux petits
tuyaux destinés, l'un à l'écoulement du liquide, l'autre à l'entrée d'air; par
la suite, jusqu'à fin septembre, pulvériser ou arroser les poireaux tous les 15
jours avec une solution légèrement javellisée à raison d'environ 2 cl d'eau
de Javel pour 1 litre
Traitement du pommier
Le puceron
lanigère
Le puceron lanigère encore appelé
puceron sanguin, parce qu'il tache les doigts de rouge quand on l'écrase, ou
blanc du pommier parce qu'il forme sur l'arbre des amas
blancs et cotonneux, est pour le
pommier un ennemi redoutable, d'autant plus que la matière cireuse dont il est
couvert le rend invulnérable à la plupart des insecticides.
En avril avant la floraison, au moyen
d'un pinceau aux soies raides, badigeonner le tronc et le branche avec de l'eau
de Javel étendue d'une fois d'eau. En novembre recommencer l'opération après
avoir recouvert de goudron végétal les chancres qui auraient pu se
produire.
Traitements des arbres
fruitiers
Le
chancre
Le chancre est une maladie
cryptogamique qui atteint les arbres fruitiers, notamment le pommier et le
poirier. L'écorce se crevasse et se détache par lambeaux, l'arbre languit et
meurt. Enlever cette écorce, gratter à vif jusqu'au bois les parties
malades; badigeonner celles-ci avec une solution de 10 cl d'eau de
Javel du commerce pour 1 litre d'eau et recouvrir la plaie de goudron ou
mastic à greffer.
La
gomme
La gomme est une maladie cryptogamique
particulière aux arbres à noyau, notamment le prunier et le pêcher. Inciser
l'écorce verticalement, enlever les bourrelets gommeux, gratter le bois jusqu'à
la partie saine. Le badigeonner avec une solution de 10 l d'eau de Javel dans un
litre d'eau et recouvrir la plaie de goudron ou de mastic à greffer.
Avant de tailler un arbre sain, il est
nécessaire de stériliser à l'eau de Javel le sécateur qui à servi à tailler un
arbre gommé.
Nettoyage
hivernal
Il est nécessaire l'hiver de procéder à
la toilette des arbres et les débarrasser des mousses, algues, lichens et
les spores des maladies cryptogamiques.
Il est vivement conseillé de
badigeonner le bois et les branches charpentières avec une solution d'eau
légèrement javellisée: 2 cl de Javel par litre.
Nettoyage et désinfection des pots de
fleurs
Avant d'employer un pot à fleurs qui a
déjà servi, il faut le laver à la brosse, intérieurement et extérieurement, avec
de l'eau fortement javellisée (1 volume de Javel pour 1 volume d'eau). En
effet, toutes les plantes émettent par leur racines, des toxines qui se perdent
dans la terre. En ce qui concerne les plantes d'appartement dont les racines
tapissent les parois du pot, ces toxines ce fixent sur ces parois où elles
constituent des foyers de maladies. l'eau de Javel les détruit
rapidement.
Conservation des fleurs
coupées
En mettant quelques gouttes de
Javel (4 à 5 par litre) dans l'eau des vases contenant des fleurs
coupées, on empêche l'eau de se corrompre et de sentir mauvais, et les fleurs se
conservent beaucoup plus longtemps. L'eau de Javel s'oppose en effet au
développement des microbes et à la formation de la moisissure gluante au niveau
de la section de la tige. Les fleurs peuvent ainsi continuer à absorber l'eau,
les canaux n'étant pas bouchés par cette moisissure.
PS. le nettoyage des bouteilles et des
récipients ayant contenu du vin peuvent avantageusement être traités à l'eau de
javel ( moins chère) plutôt qu'aux produits vendu dans les maisons
spécialisées.
10 ml pour 1 litre + rinçage à
l'eau clair.
Les renseignements contenus dans ce
document sont donnés de bonne fois et dans un souci d'information, mais sans
garantie.
Sources: Chroniques horticoles de Mr Léonce
CARLIER, expert agricole, parues dans la grande presse.
Confrérie temploutoise des fabricants de vins de fruits asbl
"Je me sens
merveilleusement bien, un verre de bière à la main, j'ai le cœur en joie et
l'estomac léger." Ces mots ont été écrit par un poète Sumérien, environ
3 000 ans avant J.C. ?
déjà des verres à cette
époque ?
Un
peu d'histoire
La bière comme le vin, est consommée depuis
des milliers d'années, mais il semble que se soit en Mésopotamie et en Egypte
que soient nées les premières boissons fermentées à base de grains.
D'Egypte, l'usage de la bière se répandit en
Grèce, puis en Gaule et en Germanie.
Les Gaulois l'appelaient cervoise (cere visia,
du nom de Cérès, déesse des moissons).
Obtenue à partir d'une infusion de grains
d'orge germés, additionnés ou non de blé, de seigle ou d'avoine la cervoise
était beaucoup plus alcoolisée que les bières actuelles.
Au XIVe siècle, des moines découvrirent les vertus
astringentes et conservatrices du houblon et eurent l'idée de l'adjoindre à
l'orge (brai): c'est à cette époque que naquirent les termes de brasseur et de
bière, car il était nécessaire pour cette opération de "remuer le brai".
Au XVIIe siècle, de nombreuses brasseries étaient établies
en Belgique et en France, mais ce n'est qu'au XIXe siècle qu'elles perdirent
leur caractère artisanal et devinrent des industries utilisant les dernières
découvertes scientifiques.
En Belgique, plus de 450 bières différentes sont brassées: des bières
blondes, brunes, blanches, rousses, ambrées, rouges, à fermentation spontanée,
trappistes ou d'abbaye, sans alcool, ... Le royaume compte près de 115
brasseries. Artisanale ou industrielle, la bière belge s'exporte dans le monde
entier.
Sa fabrication
La bière est une boisson obtenue par la fermentation
alcoolique d'un jus sucré (le moût) fabriqué avec du houblon et du malt d'orge
pure, ou associé à 30 % au plus de son poids de malt provenant d'autres
céréales: l'orge et les succédanés éventuels, le houblon, la levure et l'eau
sont donc les matières premières de l'industrie de la brasserie.
La fabrication de la bière est très complexe, nous
évoquerons brièvement les trois grandes opérations principales dont dépend la
qualité du produit obtenu: le maltage, le brassage et la fermentation.
Le maltage
Cette opération, a pour but de convertir l'orge en malt,
s'effectue en plusieurs temps;
- Le trempage: l'orge,
préalablement séchée et nettoyée, absorbe les quantités d'eau et d'oxygène
nécessaire à la germination.
- La germination: de nos
jours, on fait germer l'orge dans des appareils mécaniques où passe un courant
d'air saturé d'humidité, et dont la température est réglée convenablement.
- Le touraillage: il a
pour but d'arrêter la germination lorsqu'elle a atteint le degré voulu.
- Le dégermage: le malt
doit alors être débarrassé de ses radicelles qui nuiraient ultérieurement à la
qualité de la bière.
Le brassage
Cette opération a pour but d'extraire les principes utiles
du malt et du houblon mélangés et le cas échéant des succédanés afin d'obtenir
un moût sucré.
Le brasseur choisit entre diverses méthodes de brassage
suivant le type de bière qu'il désire fabriquer.
La fermentation
Elle consiste à transformer en alcool les sucres contenus
dans le moût, sous l'influence de levures; elle peut s'effectuer selon deux
méthodes différentes, selon le type de levure employée;
- la fermentation haute qui s'opère à une température
relativement élevée (12 à 20°C) mais seulement pendant quatre à six jours;
- la fermentation basse qui s'effectue entre 5 et 10°C
mais qui dure huit à dix jours.
La pasteurisation
Ce stade n'intéresse que les bières en bouteilles
destinées à être conservées longtemps et à résister aux températures tropicales.
Les bières (en vrac ou déjà mises en bouteilles) sont
pasteurisées par chauffage de quelques minutes à une température voisine de
70°C.
Il faut bien reconnaître que ce traitement nuit à la
finesse de la bière et lui fait perdre une partie de ses éléments vivants.
La bière fabriquée, il convient encore de la filtrer pour
la débarrasser de toutes les particules solides qui s'y trouvent en suspension
et qui nuiraient à sa limpidité et à sa brillance, puis de la soutirer en fûts
ou en bouteilles.
Brunes ou blondes
La couleur des bières varie du blond pâle au brun foncé.
Elle est fonction de la nuance des orges, mais surtout du
touraillage plus ou moins prolongé et du brassage exécuté avec des eaux chargées
de sels augmentant ainsi la coloration des moûts.
Les différents types de bière
Suivant les différents procédés de fabrication adoptés,
les brasseurs produisent des bières de goût et bouquet différents.
Il est intéressant de noter que les types et les marques
se confondent souvent.
- bières de fermentation basses:
ce sont les plus répandues, quelques exemples:
- la Pils, pâle et crémeuse a un goût amer mais sans
âcreté
- la Dortmund, pâle, fine et moelleuse, a une saveur
corsée, moins amère et plus sèche que la pils.
- la Munich, brune et douce.
- la Kronenbourg se situe entre la Dortmund et la Munich.
- l'Amstel, blonde crémeuse mais sèche.
- bières de fermentation haute:
- la Pale Ale, blonde et assez corsée.
- le Stout brun foncé doux mais corsé.
- La Scotch, ambrée et douce.
- le Guinness, brun, moelleux et crémeux.
Comment boire la bière?
Apprécier une bonne bière demande à l'amateur une certaine
expérience; son oeil doit être flatté par la couleur et la brillance du liquide
ainsi que par l'aspect de la mousse, son odorat par le bouquet et son palais par
le moelleux, l'intensité et la finesse de l'amertume.
Il va sans dire que chaque type de bière requière une
température idéale de consommation.
Savoir choisir sa bière?
Un
connaisseur préfère le plus souvent boire une bière à la pression, dans une
grande brasserie.
Il sera sûr de consommer une bière de
qualité, à la température idéale et n'ayant pas séjourné longtemps en fût.
S'il n'a pas cette possibilité, il choisira
sa bière selon son propre goût et certains critères bien établis.
Une bonne bière doit avoir:
de la brillance; elle résulte de
l'emploi de bonnes matières premières et d'un filtrage serré.
du bouquet; il provient de la
superposition du malt et du houblon.
de l'amertume; son intensité et sa
finesse dépendent de la quantité et de la qualité du houblon employé.
du moelleux; (on dit de la mâche) une
bière moelleuse (qui a de la mâche) donne l'impression de remplir la bouche par
opposition à la sensation de vide et de platitude.
Cette qualité résulte des matières premières
employées et du brassage
une mousse convenable; le problème de
la mousse se pose sous un double aspect: aptitude à mousser, tenue de mousse. Toutes les bières ne moussent pas de la même
manière, mais une bonne bière ne doit mousser ni trop ni trop peu.
Les connaisseurs estiment que la mousse doit
représenter 3 à 4 centimètres au-dessus du liquide après l'avoir versé dans
leur verre (les Britanniques boivent la bière sans mousse). Si la bière est de bonne qualité, la mousse
redescendra lentement, de 2 centimètres environ, et se maintiendra à ce
niveau.
Si la bière est de qualité quelconque: la
mousse redescendra complètement, même si elle est abondante au départ; ou
alors, elle restera stable sans redescendre du tout. Ce cas est plus grave, car il provient
presque toujours d'un défaut de fabrication. A savoir: la bonne bière se reconnaît entre
autres choses au fait que la mousse colle au verre et y laisse une trame
d'adhérence sous forme d'anneaux blancs, alors que le verre est vide.
Les boissons à base de bière
La plus célèbre de ces boissons est sans
conteste le "tango".
Mélange de bière et de grenadine, il est
particulièrement apprécié en été.
Les proportions sont laissées au goût de
chacun, on estime cependant qu'un doigt de grenadine est une bonne mesure.
Une autre boisson célèbre de nos amis
Allemand et qui est aussi très apprécié en été le demi panaché, mélange de bière
et de limonade, une bonne mesure est 50 % de bière et 50 % de limonade.
Ces du reste ainsi que le dégustent les
Bavarois qui s'en sont fait une spécialité sous le nom de Radlermas;
mais si les belges n'exécutent le mélange qu'avec de la bière blonde, les
Bavarois le font indifféremment avec de la bière blonde ou de la bière brune.
Si la bière entre dans la composition de
nombreux plats belges et étrangers, ce sont les Anglais qui l'utilise le plus en
cocktails.
Comment la conserver
La bière ne doit pas être conservée à des températures trop
basses cette façon de faire nuit à sa qualité et à son goût.
Les bières à fermentation basse (type Pils,
Dortmund, Munich) doivent être conservées soit dans une cave, soit dans le bas
d'un réfrigérateur ou dans la contre-porte.
Dans ce cas, elles doivent être sorties une
demi-heure avant d'être bues.
C'est entre 7 et 9°C que vous apprécierez le
mieux leur goût et leur arôme; c'est également à cette température que la mousse
tiendra le mieux.
En revanche, les bières à fermentation haute
(Pale-Ale, Stout, Scotch) doivent être conservées à température ambiante et
mises à rafraîchir quelques moments avant d'être dégustées.
Vous les apprécierez vers 10, 12°C.
Comment la servir
Les vrais amateurs attachent une grande importance au
récipient.
Autrefois, on buvait la bière dans des pots d'étain, mais
cet usage a aujourd'hui disparu et les chopes en étain sont reléguées dans les
vitrines des collectionneurs.
La volumineuse chope de grès présente l'avantage de
conserver le liquide à la bonne température pendant assez longtemps.
Dans un verre, la bière se réchauffe plus vite et de ce
fait n'est plus si agréable à boire.
Choisissez de préférence des verres dont le diamètre
inférieur et supérieur sont plus étroits que le diamètre du corps.
Cette forme est conseillée pour obtenir une bonne mousse.
Mais l'usage veut que chaque marque de bière crée son type
de verre, en tout état de causse, ces verres mettront parfaitement en valeur
leur produits.
L'avis du médecin ?
Par sa teneur en glucides, en éléments minéraux et en
vitamines B1 la bière possède une valeur alimentaire intéressante.
Celle-ci peut varier avec la marque mais aussi avec le
type.
Une bière moyenne atteint une valeur calorifique de 400
calories par litre, autant que 160 grammes de pain (ou le brasseur passe, le
boulanger ne passe pas) ou 2/3 de litre de lait.
La moitié cependant de ces calories est apportée par
l'alcool et ne favorise pas la dépense musculaire.
******
Une curieuse ordonnance
Les médecins de l'Egypte antique attribuaient
à la bière des propriétés curatives:
Ils l'ordonnaient contre les piqûres de
scorpions et une ordonnance médicale (1600 ans avant J.-C. ) prescrit un remède
"efficient contre la mort", la moitié d'un oignon dans de la mousse de bière.
La bière en poudre
Les savants russes seraient parait-il
parvenus à fabriquer de la bière en poudre... afin de résoudre les problèmes de
transports et de stockage
Les amateurs de bière imaginent mal le goût que cet
étrange produit déshydraté peut avoir.
Aucun écho n'en encore parvenu jusqu'à nous.
******
Confrérie temploutoise des fabricants de vins de fruits
asbl
Le purin d'orties
est un répulsif naturel pour les pucerons et les acariens mais il a d'autres
vertus : il sert
également
d'engrais, il stimule la croissance, renforçant ainsi les défenses naturelles
des plantes.
Il peut être
ainsi utilisé aussi en prévention contre certaines maladies.
Le purin est
obtenu par fermentation dont la durée est dépendante de la température. Il est
riche en azote ( N ), en minéraux, en vitamines et en oligo-éléments.
Évitez la
distribution aux plantes en fleurs, car sa forte contenance en azote favorisera
le feuillage au détriment de la floraison.
Préférez donc
son utilisation pendant le printemps au moment ou la végétation redémarre ou
après la fructification ou la floraison pour aider les plantes à refaire leurs
réserves avant l'hiver.
La recette
-
Fauchez 1 kg d'orties avant qu'ils
soient montées en graines puis coupez-les en petits morceaux dans 10 litres
d'eau de pluie.
-
Laissez macérer 3-4 jours à 18° C
pour l'utiliser comme répulsif.
-
Pour cela, filtrez la potion,
(par exemple dans un bas nylon) diluez 1 litre pour 20 litres d'eau et
pulvérisez vos plantes sensibles.
-
Laissez macérer 15 jours à 18° C
pour une utilisation en tant qu' engrais.
-
Remuez régulièrement votre potion.
Laissez-la dans un coin à l'extérieur car l'odeur produite est plutôt
désagréable.
-
Filtrez et diluez 1 litre de purin
pour 9 litres d'eau et arrosez vos plants tous les quinze jours.
-
Le contenu du filtre est à mettre
au compost.
-
Le purin d'ortie est également un
accélérateur de décomposition du compost, versez-en sur celui-ci.
-
Le purin d'ortie se conserve au
frais ( garage, sous-sol ) dans des bouteilles hermétiquement fermées pour
éviter que la fermentation ne reparte, mais doit être utilisé rapidement.
Confrérie temploutoise des fabricants de vins de fruits asbl
Le purin de consoude, un précieux auxiliaire pour le jardinier !
Le purin de consoude est une préparation fort utile au potager ou au jardin d'ornement tant par ses qualités d'engrais naturel que d'antiparasite. C’est l'usage le plus aisé et le plus courant de la consoude.
Ses multiples vertus
Le purin de consoude est l'engrais vert le plus précieux au potager. Il constitue un excellent engrais pour les plantes voraces.
Moins riche en azote que le purin d’orties, sa teneur en potasse en fait un bon fertilisant qui prend ainsi le relais pour favoriser la floraison, la fructification et la production de tubercules. Il est plus particulièrement recommandé pour les artichauts (légumes "fleurs"), les fraisiers, les arbustes à fruits rouges, les tomates et autres solanacées. Il est aussi apprécié comme activateur de compost.
Sa richesse en éléments minéraux permet de répondre à bon nombre de carences. La consoude contient en quantité non négligeable du potassium, du calcium, du magnésium, du cuivre, du zinc, du manganèse, du fer et du bore.
L'effet du purin ne doit pas être vu uniquement sous l'angle traditionnel et chimique. Il apporte de nombreux oligo-éléments, mais est aussi un véritable levain de la vie microbienne du sol. Il faut cependant rester attentif au fait qu’un usage régulier a tendance à relever le PH du sol en raison de son alcalinité. Le purin est également fatal aux pucerons. Le purin de consoude constitue un insecticide naturel efficace pour protéger les plantes
Comment fabriquer du purin de consoude ?
Le purin de consoude est un engrais liquide obtenu en faisant mariner 1kg de feuilles fraîches dans 10 litres d'eau pendant environ 2 semaines dans un récipient non métallique. Pour favoriser une décomposition aérobie, il faut en principe brasser le mélange régulièrement. En 2 semaines, le purin est prêt à l'usage. Il est recommandé de recouvrir le récipient pour éviter les mauvaises odeurs. Le liquide est utilisable au moins 3 semaines.
Comment l’utiliser ?
Le purin de consoude est employé dilué à 10% (1 part de purin pour 9 parts d’eau). Après l’avoir filtré, on peut :
• Le pulvériser sur le feuillage des plantes
• en arroser le pied des plantes.
Ce purin utilisé pur, ne génère pas de risques de brûlures comme celui fait avec les orties. Le purin d’orties associé au purin de consoude devient une solution nutritive complexe qui couvre la plupart des besoins des plantes, solution bien mieux assimilable par les plantes que les produits de synthèse vendus dans le commerce.
www.intelligenceverte.org/purin-consoude.asp
Confrérie temploutoise des fabricants de vins de fruits
asbl
Le thé est la boisson la plus consommée dans le monde après l'eau. Il s'en boit de fait plus de 1000 milliards de tasses par an. Le thé désaltère, nourrit, guérit et a été longtemps consommé comme un moyen de retrouver sa voie intérieure.
Le thé est une boisson stimulante, obtenue par infusion des feuilles du théier, préalablement séchées et le plus souvent oxydées.
D'origine chinoise, où il est connu depuis l'Antiquité, le thé est aujourd'hui la boisson la plus bue au monde après l'eau. La boisson elle-même peut prendre des formes très diverses : additionnée de lait et de sucre au Royaume-Uni, longuement bouillie avec des épices en Mongolie, préparée dans de minuscules théières dans la technique chinoise du gōngfū chá, la cérémonie du thé.
Par analogie, le mot désigne, dans certaines régions francophones une infusion préparée à partir d'autres plantes (par ex. thé de tilleul) bien que l'on doive parler plus proprement de tisane. Il en est de même dans certains pays où le thé ne fait pas partie d'une culture ancienne et où le café prédomine largement le secteur des boissons chaudes.
Selon la légende chinoise, l'utilisation du thé comme boisson serait apparue en l'an 2737 avant notre ère, quand des feuilles se seraient détachées d'un arbre pour tomber dans l'eau chaude de l'Empereur Shen Nung. Des récipients à thé datant de la dynastie Han (de -206 à 220) ont été retrouvés, mais c'est sous la dynastie des Tang (618 - 907) que le thé a été clairement identifié comme la boisson populaire.
La cueillette
La cueillette s'effectue encore à la main, le plus souvent par des femmes, sauf au Japon et en Géorgie où elle est mécanisée. Elle se pratique plusieurs fois par an, jusqu'à quatre fois ou plus suivant les régions. Les cueillettes se font par round de 4 à 14 jours, le temps que le théier se renouvelle.
Les feuilles les plus jeunes sont vert clair. Ce sont les plus riches en substance (caféine, tanin, etc.) et celles qui fournissent la boisson la plus goûteuse et la plus raffinée. À l'extrémité des branches se trouve un bourgeon recouvert d'un duvet blanchâtre, le pekoe, qui signifie en chinois duvet blanc et qui n'est autre que la jeune pousse enroulée sur elle-même. Ce bourgeon est particulièrement recherché. Plus on redescend sur la branche, plus les feuilles sont larges et moins la boisson sera savoureuse.
On effectue donc plusieurs sortes de cueillette suivant la qualité recherchée de la boisson. Dans la cueillette dite « impériale », on cueille uniquement le pekoe plus une feuille, dans la cueillette « fine », le pekoe plus deux feuilles et dans la cueillette normale, le pekoe et trois feuilles ou plus.
Procédés de fabrication
Les différentes sortes de thés (noirs, verts, oolong, etc.) ne proviennent pas de différentes espèces de théier, comme on l'a longtemps cru en Occident, mais sont obtenues en traitant différemment les feuilles récoltées. Si les opérations élémentaires sont simples à décrire, les méthodes exactes sont des secrets industriels jalousement gardés. En plus des opérations décrites ci-dessous, les feuilles de thé sont parfois façonnées à la main en boules, en fleurs, en dragons, etc.
Le thé noir en Occident
Les thés noirs communément commercialisés en Occident sont issus d'un processus de fabrication mis au point par les Britanniques, en Inde, au milieu du XIXe siècle. Les Britanniques se sont inspirés des méthodes chinoises, qu'ils ont largement rationalisées et simplifiées, introduisant notamment l'usage de machines (broyeuses, séchoirs, tamis, etc.), là où les Chinois continuent à préparer les thés à la main.
Le procédé orthodoxe
Le flétrissage (18 à 32 heures) : permet de retirer une partie de l'humidité présente dans les feuilles fraîches.
Le roulage (30 minutes) : les feuilles sont roulées, cela a pour effet de briser les cellules de la feuille qui libéreront des enzymes permettant une meilleure fermentation.
L'oxydation (1 à 3 heures) : les feuilles sont mises à reposer dans une pièce chaude et humide.
La dessiccation (20 minutes) : pour arrêter la fermentation, on soumet les feuilles à une température de 90 °C.
Le tamisage : il s'agit de trier les feuilles et de les emballer.
Le procédé CTC
Après avoir été légèrement flétries et coupées, les feuilles sont totalement déchiquetées par des cylindres équipés de lames métalliques. Elles sont ensuite roulées dans un ghoogi (tonneau tournant sur lui-même).
Il existe des variantes à ces méthodes, la famille des thés noirs étant la plus grande et la plus répandue de par le monde.
La plupart du temps, le vendeur mélange des feuilles déchiquetées provenant de diverses plantations pour obtenir un thé à la saveur précise correspondant au produit qu'il commercialise.
Les thés parfumés ou aromatisés
Une fois les feuilles de thé préparées, des additifs peuvent être utilisés pour parfumer le thé avant son infusion. Cela peut être des fleurs (jasmin, rose), des essences (bergamote, citron) ou bien encore des épices (gingembre, cardamome, cannelle, poivre noir, clou de girofle, muscade). Les thés parfumés ou aromatisés peuvent être produits à partir de n'importe quel type de thé : vert, blanc, noir ou même post-fermenté. En Occident, le plus souvent, ces arômes sont ajoutés à un thé noir.
Quelques thés parfumés célèbres :
Thé au jasmin : thé vert auquel sont ajoutées lors de l'oxydation des fleurs de jasmin. Il en reste un peu comme décoration.
Thé à la menthe : thé vert (en général du Gunpowder) auquel sont ajoutées lors de l'infusion des feuilles de menthe fraîche et du sucre.
Earl Grey : thé noir parfumé à l'essence de bergamote.
Quelques thés célèbres
Darjeeling, Assam et Nilgiri : thés noirs originaires des régions du même nom en Inde où la culture du thé fut importée par les Britanniques au XIXe siècle.
Ceylan : thé noir originaire du Sri Lanka, dont l'ancien nom est Ceylan.
Gunpowder : thé vert d'origine chinoise. Ce thé est fabriqué de telle manière qu'il forme de petites boulettes très dures. Cette forme et sa couleur vert très foncé lui ont valu cette appellation qui signifie en anglais « poudre à canon ». Ce thé, de faible qualité, est célèbre car c'est celui qui est utilisé pour la préparation du thé à la menthe dans les pays du Maghreb.
Lapsang Souchong : thé chinois de la province du Fujian. C'est un thé noir dont les feuilles sont placées dans la fumée d'un feu d'épicéa ou de cyprès, ce qui lui donne un goût fumé plus ou moins marqué.
Les théières à mémoire
L’idéal est une théière en terre cuite car elle se culotte, sous forme d’un dépôt noirâtre. Ce dépôt tannique exaltera les saveurs des infusions. Ce sont des "théières à mémoire" car elles conservent la trace de tous les thés passés. C’est pour cette raison qu’il est recommandé de faire toujours le même thé dedans car ainsi elle possédera une ligne harmonique. Sinon le résultat aura tout de la cacophonie et du gâchis ...
Pour obtenir ce dépôt il faut du temps, du temps et encore du temps. Et toujours respecter rigoureusement cette règle : faire, sans exception, le même thé ou à défaut le même type de thé dedans. Vous serez récompensé du respect de cette discipline. Des mandarins chinois ont donné toute leur fortune pour une théière ayant appartenue à un maître de thé.
Les théières sans mémoire
Et les théières sans mémoire? Les théières sans mémoire sont celles en porcelaine, en terre cuite vernissée intérieurement, en fonte, en métal, en verre...
Entretien de votre théière
Ne jamais laver une théière. Il suffit juste de la rincer à l’eau bouillante et de la laisser sécher. Ne pas la laisser dans un endroit où il y a beaucoup d’odeurs parasites (exemple : la cuisine) car elle s’en imprègne. Quand on ne s’en sert pas la laisser ouverte avec le couvercle à côté. Ainsi elle s’aérera et ne moisira pas. Si vous avez oublié de retirer le couvercle et qu’elle a moisi il suffit de l’ébouillanter plusieurs fois pour la rendre à nouveau propre à l’usage.
Réussir un bon thé
Les règles d'or
Les 8 règles d'or de la préparation du thé tel qu'on peut le boire dans les salons de thé les plus exigeants ...
1- Préparer votre théière et vos tasses à recevoir la liqueur. Pour cela versez dedans de l’eau bouillante, cette eau est dite " l’eau d’annonce". Ceci en les échaudant, évitera un choc thermique et gardera la liqueur chaude plus longtemps.
2 - Après quelques instants retirez l’eau " d’annonce " de la théière. Mettez alors dans votre théière la juste quantité de thé.
3 - Laissez quelques minutes les feuilles. Dès cet instant, dans ces vapeurs elles commencent à s’ouvrir et à libérer leurs parfums
4 - Versez de l’eau amenée à juste température mais jamais d’eau bouillante car elle casserait votre liqueur.
5 - Faites courir le temps nécessaire selon le thé : le temps de pose. Lorsque vous êtes parvenu au temps juste arrêtez l’infusion en retirant les feuilles du contact de l’eau. Sinon votre liqueur tomberait en excès.
6 - Ne remuez pas votre thé (surtout avec une cuillère en métal) cela le figerait. Le thé a sa dynamique : il vit, évolue et ainsi aucune tasse n’a le même goût qu’une autre. Chacune de vos tasses devient unique avec ses nuances, son caractère et sa construction propre. Boire différentes tasses d’une même théière devient alors un parcours initiatique jamais identique...
7 - Videz les tasses de leur eau d’annonce et servez le thé. Si quelques gouttes venaient à couler au sol ou sur la table dîtes-vous que ceci est la " part du sol " ... c’est dans l’ordre des choses.
8 - Un thé trop chaud ne s’exprime pas pleinement.
Préférez le déguster plutôt tiède-chaud quand son bouquet s’épanouit. Alors, en attendant que votre liqueur se révèle, humez son délicat et si éphémère parfum.
Température de l'eau
Thés noirs : 95 °c
Thés verts : de 60 à 95 °c
Thés blancs : entre 70 et 85 °c
Thés blancs exceptionnels : de 50 à 70°c
Temps de pose (ou d'infusion)
Thé blanc : de 7 à 20 minutes
Thé vert : de 1 à 5 minutes
Thé noir à feuilles entières : de 3 à 5 minutes
Thé noir à feuilles brisées : de 3 à 4 minutes
Thé noir à feuilles broyées : de 2 à 3 minutes
Thé aromatisé : de 3 à 5 minutes
Réf : Wikipédia encyclopédie. www.admirable-tea-boutique.com